La chirurgie du rachis
Le service de neurochirurgie du CHU de Saint Etienne assure la prise en charge des pathologies rachidiennes :
- Pathologies dégénératives (hernie discale, canal lombaire rétréci, discopathie, déformation du rachis…)
- Pathologies tumorales (méningiome, neurinome, métastases...)
- Pathologies traumatiques (fractures du rachis)
Le service de neurochirurgie propose des technologies innovantes afin d’assurer au patient une prise en charge fiable et sécurisée.
Le service dispose d'un appareil de radiologie per-opératoire OARM et d'une navigation destinée à la chirurgie de la colonne. Cet outil garantie une sécurité maximum dans le placement de matériel au niveau de la colonne. Il permet aussi une diminution des doses de rayonnement radiologique émis lors d'une intervention sur le rachis.



La chirurgie mini-invasive
Les chirurgiens proposent, lorsque cela est applicable à la pathologie du patient, des techniques chirurgicales mini-invasives. L’objectif principal est de favoriser la récupération post-opératoire en diminuant les lésions générées sur les tissus. Cela permet de diminuer la douleur post-opératoire, le saignement per-opératoire, le risque infectieux et les lésions musculaires peropératoires. Différents outils sont utilisés dans ces procédures (écarteurs tubulaires, microscope, scanner per opératoire…)


Fiches patients
La colonne cervicale est constituée de 7 vertèbres (C1 à C7). En arrière des corps vertébraux se trouve le canal rachidien (ou canal vertébral) dans lequel passe, au niveau cervical, la moelle épinière. La moelle épinière transmet les ordres de mouvement et la sensibilité aux différentes parties du corps. A chaque niveau vertébral, un nerf (ou racine nerveuse) sort de la moelle épinière. Au niveau cervical ce sont des nerfs à destination des bras.

Qu'est-ce qu'un canal cervical étroit ?
Le canal cervical étroit (CCE) est une maladie liée à la dégénérescence arthrosique (lésions progressives liées au vieillissement) de la colonne cervicale. Les lésions d’arthrose (hernies discales, épaississements des ligaments, excroissances osseuses) viennent alors réduire les dimensions du canal où passe la moelle épinière. La moelle épinière est donc comprimée et ne fonctionne plus normalement. Si la maladie continue son évolution, des séquelles neurologiques irréversibles peuvent handicaper sévèrement le patient.
Symptômes
Le début des symptômes est le plus souvent progressif (sur quelques mois, voire sur quelques années), rarement brutal. Le plus fréquemment, le patient décrit des troubles moteurs, avec une difficulté à utiliser ses bras ou ses mains (lâchage d’objets), notamment lors de mouvements fins et précis (par ex. écrire, boutonner sa chemise). Il peut aussi souvent s’agir de troubles de la marche, avec soit un dérobement des jambes, soit des troubles de l’équilibre (embardées). Ces troubles moteurs sont parfois associés à des sensations bizarres : impression de brûlures, de fourmillements, de marcher sur du coton… Ces troubles s’aggravent progressivement. Le plus souvent, il n’y a pas réellement de douleur cervicale. Il peut aussi exister une perte du contrôle des urines, plus rarement des matières fécales. L’IRM est un examen indispensable car lui seul permet de visualiser directement la moelle épinière, l’étendue des lésions et des signes de gravité neurologique.
Quand faut-il opérer ?
Il n’y a pas de traitement médical de cette maladie qui est essentiellement un problème de mécanique vertébrale. Il faut envisager le traitement chirurgical dès le moment du diagnostic, en tous cas avant l’apparition d’un handicap fonctionnel trop important car les lésions neurologiques peuvent être irréversibles.
Le traitement chirurgical consiste en la décompression de la moelle épinière, soit par voie antérieure (par le cou), soit par voie postérieure (par la nuque) si plusieurs niveaux sont atteints. Le but de ce traitement est avant tout de stabiliser l’évolution de la maladie.
Après la chirurgie les troubles neurologiques régressent généralement. Néanmoins ils peuvent ne régresser que de manière incomplète, d’où l’importance d’une prise en charge précoce. Dans certaines formes particulièrement graves mais heureusement rares, l’atteinte neurologique peut s’aggraver malgré un traitement chirurgical correctement conduit.
Comment se déroule la chirurgie ?
La chirurgie se fait sous anesthésie générale. Le geste consiste à redonner de la place à la moelle épinière, en élargissant le canal vertébral. Ceci peut être réalisé :
- Par la nuque (voie postérieure) sous la forme d’une laminectomie cervicale, c’est-à-dire l’ablation de l’arc postérieur de la vertèbre, fermant le canal vertébral en arrière, associée ou non à une ostéosynthèse (mise en place de vis et de tiges).
- Soit par le cou (voie antérieure) sous la forme de discectomies étagées (ablation des disques vertébraux) ou d’une somatotomie médiane (ablation d’une partie du corps vertébral), le plus souvent associée à une ostéosynthèse (mise en place d’une plaque et de vis).
Le patient se lève généralement le lendemain de l’intervention. L’hospitalisation dure entre 3 et 5 jours. Le port de la minerve n’est le plus souvent pas nécessaire.


Quels sont les risques ?
Les risques sont faibles.
- L’infection du site opératoire, pouvant nécessiter une nouvelle chirurgie et des antibiotiques pendant plusieurs semaines.
- L’hématome postopératoire, pouvant nécessiter une nouvelle chirurgie.
- Les complications neurologiques (insensibilité, faiblesse ou paralysie).
- Le nerf laryngé supérieur (nerf des cordes vocales) peut être étiré lors d’une chirurgie par voie antérieure ce qui entraine une voix bitonale voire des troubles de déglutition ; ces atteintes, exceptionnelles, sont le plus souvent réversibles.
- Une brèche de dure-mère c’est-à-dire une déchirure de l’enveloppe qui contient la moelle épinière et le liquide céphalo-rachidien (LCR). Elle est fermée au cours de l’intervention mais une fuite de LCR peut survenir pouvant nécessiter une nouvelle intervention.
- Les risques propres à l’anesthésie générale, au positionnement sur la table d’opération, la phlébite ou l’embolie pulmonaire
La colonne lombaire est constitué de 5 vertèbres (appelées L1 L2 L3 L4 et L5). La dernière vertèbre lombaire (L5) s’articule avec le sacrum (S1). En arrière des corps vertébraux se trouve le canal rachidien (ou canal vertébral) dans lequel passent, au niveau lombaire, les racines nerveuses. Ces nerfs transmettent les ordres de mouvement et la sensibilité des jambes et du périnée.

Qu'est-ce qu'un canal lombaire étroit ?
Le canal lombaire étroit (CLE) est une maladie liée à la dégénérescence arthrosique (lésions progressives liées au vieillissement) de la colonne lombaire. Les lésions d’arthrose (hernies discales, épaississements des ligaments, excroissances osseuses) viennent alors réduire les dimensions du canal où passent les divers nerfs à destination des jambes et du périnée. Les nerfs, alors comprimés, ne fonctionnent plus normalement.

Symptômes
La compression des nerfs provoque une sensation douloureuse ou d’engourdissement dans la(les) jambe(s) ou le(s) pied(s). Ces troubles apparaissent habituellement à l’effort (comme la marche) : c’est la claudication. Avec le temps, ces douleurs restreignent de plus en plus le périmètre de marche et finissent par gêner considérablement le patient dans ses activités quotidiennes. Le scanner ou l’IRM vont permettre de faire le diagnostic de CLE, de préciser sa sévérité et le nombre d’étages vertébraux touchés.
Quand faut-il opérer ?
Le traitement initial est toujours médical, comprenant des médicaments antalgiques variés, associés souvent à des anti-inflammatoires. Des infiltrations (injections d’anti-inflammatoires directement dans la colonne, au contact des nerfs) sont parfois pratiquées.
La chirurgie est envisagée en cas d’échec de ces traitements et si la qualité de vie du patient est nettement diminuée.
Comment se déroule la chirurgie ?
L’intervention se fait sous anesthésie générale et dure 1 à 2heures. Le but de la chirurgie est libérer les nerfs de leurs contraintes mécaniques exercées par l’arthrose, c’est ce que l’on appelle le recalibrage. On appelle aussi parfois cette intervention laminectomie. L’opération se fait par voie postérieur (par le dos).
- Par la nuque (voie postérieure) sous la forme d’une laminectomie cervicale, c’est-à-dire l’ablation de l’arc postérieur de la vertèbre, fermant le canal vertébral en arrière, associée ou non à une ostéosynthèse (mise en place de vis et de tiges).
- Soit par le cou (voie antérieure) sous la forme de discectomies étagées (ablation des disques vertébraux) ou d’une somatotomie médiane (ablation d’une partie du corps vertébral), le plus souvent associée à une ostéosynthèse (mise en place d’une plaque et de vis).
Le patient se lève généralement le lendemain de l’intervention. L’hospitalisation dure entre 3 et 5 jours. Le port de la minerve n’est le plus souvent pas nécessaire.
Il peut parfois être nécessaire d'y associer une stabilisation des vertèbres entre-elles (arthrodèse, c’est-à-dire la mise en place de vis et de tiges).

Le patient se lève généralement le lendemain de l’intervention. La marche est conseillée. L’hospitalisation dure 5 jours en général.
Quels sont les risques ?
Les complications sont rares.
- L’infection du site opératoire, pouvant nécessiter une nouvelle chirurgie et des antibiotiques pendant plusieurs semaines.
- L’hématome postopératoire, pouvant nécessiter une nouvelle chirurgie s'il comprime les nerfs.
- La perte de la sensibilité ou des difficultés à bouger une partie de la jambe si le nerf est abimé.
- Une brèche de dure-mère, c’est-à-dire une déchirure de l’enveloppe qui contient les nerfs et le liquide céphalo-rachidien (LCR). Elle est fermée au cours de l’intervention mais une fuite de LCR peut survenir pouvant nécessiter une nouvelle intervention.
- Les risques propres à l’anesthésie générale, au positionnement sur la table d’opération, la phlébite ou l’embolie pulmonaire
La colonne lombaire est constitué de 5 vertèbres (appelées L1 L2 L3 L4 et L5). La dernière vertèbre lombaire (L5) s’articule avec le sacrum (S1). En arrière des corps vertébraux se trouve le canal rachidien (ou canal vertébral) dans lequel passent, au niveau lombaire, les racines nerveuses à destination des jambes et du périnée, qui transmettent les ordres de mouvement et la sensibilité. Le disque intervertébral est une sorte de coussin amortisseur entre deux vertèbres.

Qu'est-ce qu’une discopathie lombaire dégénérative ?
L’usure d’un disque s’appelle une discopathie. Elle peut être normale (liée au vieillissement) ou prématurée. Le disque se déshydrate et amortit moins les contraintes mécaniques exercées sur la colonne lombaire. Une discopathie importante peut ainsi entrainer des douleurs dans le bas du dos (lombalgies).
Quand faut-il opérer ?
Les lombalgies évoluent souvent par crise douloureuses aigues, survenant lors d’efforts ou de faux mouvements : c’est le lumbago. Le traitement n’est jamais chirurgical, il consiste en du repos, des antalgiques (médicaments anti-douleur) et des anti-inflammatoires.
Lorsque les douleurs deviennent permanentes et évoluent depuis plusieurs mois, on parle de lombalgies chroniques. Le traitement de première intention reste médical associé à une rééducation (kinésithérapie, physiothérapie, balnéothérapie et/ou prise en charge par un médecin rééducateur spécialisé).
Si les douleurs persistent malgré tout, une IRM devra être réalisée. Dans certains cas une chirurgie sera proposée.
Comment se déroule la chirurgie ?
L’objectif de la chirurgie est d’améliorer les douleurs et la qualité de vie du patient. Le plus souvent, les douleurs ne disparaissent pas totalement. Une activité physique régulière est indispensable après la chirurgie.
Il existe plusieurs techniques chirurgicales de prise en charge d’une discopathie, qui seront discutées au cas par cas.
L’intervention peut être réalisée par voie antérieure (par le ventre) ou par voie postérieure (par le dos), qui ont toutes deux leurs avantages et leurs inconvénients :
- l’arthrodèse postérieure (abord par le dos) est la plus utilisée. Elle consiste à bloquer le ou les étages vertébraux douloureux : une fusion (soudure) entre ces vertèbres est réalisée au moyen d’une arthrodèse (greffe osseuse) et d’une ostéosynthèse (implantation de matériel : vis, tiges, cages).
- la voie antérieure (abord par le ventre), qui permet d’économiser les muscles du dos. L’arthrodèse consiste à bloquer l’étage vertébral douloureux en remplaçant le disque par une grande cage vissée aux vertèbres sus et sous-jacente. L’arthroplastie consiste également à remplacer le disque, mais en utilisant une prothèse. Dans ce cas, il n’y a pas de fusion entre les vertèbres, et le niveau opéré reste donc mobile.


Quelque-soit la technique utilisée, une rééducation prolongée sera indispensable dans les suites de l’opération pour renforcer les muscles du dos et les muscles abdominaux.
L’arrêt de travail est d’au moins 3 mois.
Quels sont les risques ?
- Les risques propres à l’anesthésie générale, au positionnement sur la table d’opération, la phlébite ou l’embolie pulmonaire .
- L’infection du site opératoire, pouvant nécessiter une nouvelle chirurgie et des antibiotiques pendant plusieurs semaines.
- L’hématome postopératoire, pouvant nécessiter une nouvelle chirurgie s’il comprime les nerfs.
- La malposition d’un implant, qui peut nécessiter en cas de toxicité sur un élément nerveux, une nouvelle chirurgie.
- La perte de la sensibilité ou des difficultés à bouger une partie de la jambe si le nerf est abimé.
- Une brèche de dure-mère c’est-à-dire une déchirure de l’enveloppe qui contient les nerfs et le liquide céphalo-rachidien (LCR). Elle est fermée au cours de l’intervention mais une fuite de LCR peut survenir et nécessiter une nouvelle intervention.
-
Lorsqu’on opère par le ventre :
- Une lésion de gros vaisseaux sanguins passant en avant de la colonne peut survenir, pouvant entrainer une hémorragie massive voire mortelle.
- La paroi abdominale peut mal se refermer et provoquer une éventration, nécessitant une reprise chirurgicale (complication exceptionnelle)
- Il y a un risque d’endommager les nerfs qui s’occupent des organes sexuels. Cela peut provoquer une éjaculation rétrograde chez l’homme et une sécheresse vaginale chez la femme.


Qu'est-ce qu’une frature du rachis ?
La colonne vertébrale peut être le siège de lésions traumatiques plus ou moins graves, survenant suite à un traumatisme à haute cinétique (accident de la voie publique, chute…) ou lors de traumatismes mineurs sur des vertèbres fragilisées (ostéoporose, vertèbres tumorales).
Le diagnostic des fractures du rachis peut être fait sur des radiographies standards mais le scanner est indispensable pour déterminer le traitement à proposer. Dans certains cas, une IRM du rachis complémentaire peut être nécessaire pour l’analyse des éléments neurologiques ou de lésions discales/ligamentaires associées.
Quand faut-il opérer ?
Les fractures peuvent entrainer une instabilité sur la colonne vertébrale, avec un risque de lésion neurologique (anesthésie des jambes, paralysie, troubles urinaires) ou de déformation de la colonne. Dans ces deux situations un traitement chirurgical est proposé.
Comment se déroule la chirurgie ?
Il existe plusieurs techniques chirurgicales, qui seront discutées au cas par cas. Les modalités exactes de la chirurgie seront à discuter avec votre chirurgien ainsi que les bénéfices et inconvénients des différentes techniques quand plusieurs techniques sont envisageables.
La cyphoplastie par ballonnet ou instrumentale
Ces 2 techniques sont des techniques chirurgicales nécessitant une anesthésie générale pour être réalisées. Elles permettent de corriger la déformation de la vertèbre par l'expansion d'un ballonnet gonflage ou d'un 'cric' à l'intérieur du corps de la vertèbre déformée. Une fois la déformation corrigée, du ciment chirurgical est injecté dans le corps de la vertèbre.


L’ostéosynthèse (ou arthrodèse) du rachis
Il s’agit d’une intervention chirurgicale ayant pour but de stabiliser une fracture ou corriger une déformation post-traumatique, en fixant plusieurs vertèbres entre elles. Elle peut être réalisée par voie antérieure (pour les fractures cervicales et lombaires essentiellement) ou par voie postérieure (par le dos). Parfois, ces deux voies d’abord doivent être associées. L’ostéosynthèse nécessite l’implantation de matériel (vis, tiges, cages).
Selon le type de fracture, une technique percutanée mini-invasive ou une technique par abord postérieur conventionnel dit « en open » peut être réalisée.
Quelque-soit la technique utilisée, une rééducation prolongée sera indispensable dans les suites de l’opération pour renforcer les muscles du dos et les muscles abdominaux.




Quels sont les risques ?
- Les risques propres à l’anesthésie générale, au positionnement sur la table d’opération, la phlébite ou l’embolie pulmonaire .
- L’infection du site opératoire, pouvant nécessiter une nouvelle chirurgie et des antibiotiques pendant plusieurs semaines.
- L’hématome postopératoire, pouvant nécessiter une nouvelle chirurgie s’il comprime les nerfs.
- La malposition d’un implant, qui peut nécessiter en cas de toxicité sur un élément nerveux, une nouvelle chirurgie.
- La perte de la sensibilité ou des difficultés à bouger une partie de la jambe si le nerf est abimé.
- Une brèche de dure-mère c’est-à-dire une déchirure de l’enveloppe qui contient les nerfs et le liquide céphalo-rachidien (LCR). Elle est fermée au cours de l’intervention mais une fuite de LCR peut survenir et nécessiter une nouvelle intervention.
-
Lorsqu’on opère par le ventre :
- Une lésion de gros vaisseaux sanguins passant en avant de la colonne peut survenir, pouvant entrainer une hémorragie massive voire mortelle.
- La paroi abdominale peut mal se refermer et provoquer une éventration, nécessitant une reprise chirurgicale (complication exceptionnelle)
- Il y a un risque d’endommager les nerfs qui s’occupent des organes sexuels. Cela peut provoquer une éjaculation rétrograde chez l’homme et une sécheresse vaginale chez la femme.
La colonne cervicale est constituée de 7 vertèbres (C1 à C7). En arrière des corps vertébraux se trouve le canal rachidien (ou canal vertébral) dans lequel passe, au niveau cervical, la moelle épinière. La moelle épinière transmet les ordres de mouvement et la sensibilité aux différentes parties du corps. A chaque niveau vertébral, un nerf (ou racine nerveuse) sort de la moelle épinière. Au niveau cervical ce sont des nerfs à destination des bras.Le disque intervertébral est une sorte de coussin amortisseur entre deux vertèbres.


Qu'est-ce qu’une hernie discale cervicale ?
Une hernie du disque peut survenir lorsque celui-ci est endommagé. Du matériel discal fait alors saillie dans le canal vertébral et peut provoquer des symptômes par conflit (compression) avec un nerf à destination du bras : on parle alors de névralgie cervico-brachiale. La compression du nerf provoque d’intenses douleurs dans le bras.
Quelquefois, plus que des douleurs il s’agit de sensations désagréables à type de fourmillements, de décharges électriques ou de brûlures, voire d’anesthésie partielle. Dans des cas heureusement plus rares, on peut rencontrer une véritable paralysie du bras, ce qui constitue une urgence chirurgicale.
Dans d’autres cas, la hernie comprime la moelle épinière elle-même. On parle alors de myélopathie cervicale.
Symptômes
La compression de la moelle épinière donne une impression de fatigue dans les bras et/ou les jambes, et des difficultés à les bouger, à marcher. En cas de compression de la moelle épinière le traitement est toujours chirurgical.
Quand faut-il opérer ?
En cas de névralgie cervico-brachiale sans paralysie ou atteinte de la moelle épinière, le traitement initial comporte des médicaments antalgiques (antidouleurs) et anti-inflammatoires. Dans certains cas (absence de critères de gravité, hernie discale de petite taille), une infiltration sous scanner peut être proposée. Ce type de traitement permet alors d’espérer une guérison dans la plupart des cas en 4 à 6 semaines.
Pour les patients qui n’ont pas été soulagés par les médicaments et/ou l’infiltration, la chirurgie peut être proposée. Elle est aussi proposée en cas de compression sévère du nerf et/ou de la moelle épinière, et lorsqu’il existe des déficits neurologiques.
Comment se déroule la chirurgie ?
La chirurgie se fait sous anesthésie générale et dure 1 à 2 heures. Le geste consiste en la décompression des éléments neurologiques (nerfs et moelle épinière).
Elle se pratique dans l’immense majorité des cas par le cou (voie antérieure) et non par la nuque. On réalise cette décompression en enlevant le disque intervertébral qui est alors remplacé par une sorte de cale (cage) ou bien dans certaines situations par une prothèse de disque.
Le port de la minerve n’est le plus souvent pas nécessaire. La reprise du travail se fait généralement entre 1 et 3 mois selon la profession du patient.

Quels sont les risques ?
Les complications sont rares.
- La lésion d’un organe profond (trachée, œsophage, artère carotide ou veine jugulaire).
- Les complications neurologiques (insensibilité, faiblesse ou paralysie).
- Le nerf laryngé supérieur (nerf des cordes vocales) peut être étiré (< 1% des cas), ce qui entraine une voix érayée, bitonale, voire des troubles de déglutition, habituellement réversibles en quelques jours ou semaines, mais pouvant être (très exceptionnellement) définitifs.
- L’hématome compressif du cou peut entrainer une gêne importante à la déglutition et parfois à la respiration, nécessitant une nouvelle chirurgie en urgence.
- La lésion d’un filet nerveux peut entrainer le syndrome de Claude Bernard Horner : chute de la paupière, œil plus petit, et pupille plus fermée que l’autre (risque exceptionnel).
- Les risques propres à l’anesthésie générale, au positionnement sur la table d’opération, la phlébite ou l’embolie pulmonaire sont exceptionnels.


Qu'est-ce qu’une hernie discale lombaire ?
La colonne lombaire est constitué de 5 vertèbres (appelées L1 L2 L3 L4 et L5). La dernière vertèbre lombaire (L5) s’articule avec le sacrum (S1). En arrière des corps vertébraux se trouve le canal rachidien (ou canal vertébral) dans lequel passent, au niveau lombaire, les nerfs (ou racines nerveuses) à destination des jambes et du périnée.
Ces nerfs commandent la sensibilité et la motricité des jambes, de la vessie et des sphincters. Le disque intervertébral est une sorte de coussin amortisseur entre deux vertèbres. Une hernie du disque peut survenir lorsque celui-ci est endommagé. Du matériel discal fait alors saillie dans le canal vertébral et peut provoquer des symptômes par conflit (compression) avec un nerf.
Le scanner ou l’IRM vont permettre de faire le diagnostic de la hernie discale, de préciser son volume et son emplacement.
Symptômes
La compression d’un nerf provoque une sensation douloureuse ou d’engourdissement dans la fesse, la jambe et/ou le pied. Une hernie discale ne provoque pas forcément de douleur dans le bas du dos. En fonction de l’étage vertébral concerné, la hernie discale peut comprimer les racines du nerf crural ou du nerf sciatique.
Si le nerf sciatique est comprimé, le trajet de la douleur correspond à la fesse, puis le côté ou à l’arrière de la jambe. Si le nerf crural est comprimé, la douleur se situe à l’avant de la jambe. Lorsque le nerf est très comprimé, il peut y avoir des déficits neurologiques comme une paralysie (difficulté à bouger une partie de la jambe) ou des problèmes génito-sphinctériens (rétention d’urine, fuites d’urines, troubles de l’érection). On parle alors de syndrome de la queue de cheval. Ce sont des signes de gravité qui nécessitent une chirurgie rapide.
Quand faut-il opérer ?
Dans la majorité des cas, le repos, le traitement médicamenteux (antalgiques, anti-inflammatoires), voire une infiltration sous guidage radiologique, aboutissent à la guérison. La chirurgie est proposée si les douleurs persistent malgré ces traitements ou si il existe des signes de gravité (paralysie, troubles génito-sphinctériens).
Comment se déroule la chirurgie ?
L’intervention se fait sous anesthésie générale et dure environ une heure. Le but de l’intervention consiste à enlever la hernie discale et à libérer le nerf comprimé. L’intervention peut se dérouler en hospitalisation conventionnelle courte (2 à 3 jours) ou en ambulatoire (entrée le matin, sortie le soir).
Après la chirurgie le patient se lève le jour même ou le lendemain. La marche est conseillée, la station assise prolongée à éviter. La douleur sciatique ou crurale s’améliore rapidement après l’intervention.
Vous pouvez reprendre le travail 3 à 4 semaines après l’intervention sauf si votre profession demande beaucoup d’efforts physiques (dans ce cas, l’arrêt de travail sera plus prolongé).
Quels sont les risques ?
Les complications sont rares.
- L’infection du site opératoire, pouvant nécessiter une nouvelle chirurgie et des antibiotiques pendant plusieurs semaines.
- L’hématome postopératoire, pouvant nécessiter une nouvelle chirurgie s’il comprime les nerfs.
- La perte de la sensibilité ou des difficultés à bouger une partie de la jambe si le nerf est abimé.
- Une brèche de dure-mère, c’est-à-dire une déchirure de l’enveloppe qui contient les nerfs et le liquide céphalo-rachidien (LCR). Elle est fermée au cours de l’intervention mais une fuite de LCR peut survenir et nécessiter une nouvelle intervention.
- La lésion d’un filet nerveux peut entrainer le syndrome de Claude Bernard Horner : chute de la paupière, œil plus petit, et pupille plus fermée que l’autre (risque exceptionnel).
- Les risques propres à l’anesthésie générale, au positionnement sur la table d’opération, la phlébite ou l’embolie pulmonaire
- La récidive précoce de la hernie discale, possible dans de rares cas, sans lien avec la qualité de l’acte chirurgical.
- L’insuffisance de résultat. Des douleurs peuvent persister, souvent moins importantes qu’avant l’intervention, expliquées par une compression trop longue et trop sévère du nerf. Ces douleurs, dites douleurs neuropathiques, sont souvent durables et peuvent nécessiter des traitements spécifiques et une prise en charge spécialisée dans un Centre anti-douleur.
La colonne lombaire est constitué de 5 vertèbres (appelées L1 L2 L3 L4 et L5). La dernière vertèbre lombaire (L5) s’articule avec le sacrum (S1). En arrière des corps vertébraux se trouve le canal rachidien (ou canal vertébral) dans lequel passent, au niveau lombaire, les nerfs (ou racines nerveuses) à destination des jambes et du périnée. Ces nerfs commandent la sensibilité et la motricité des jambes, de la vessie et des sphincters. Le disque intervertébral est une sorte de coussin amortisseur entre deux vertèbres.


Qu'est-ce qu’un spondylolisthésis lombaire ?
Le spondylolisthésis lombaire est un glissement d’une vertèbre lombaire vers l’avant et vers le bas par rapport à la vertèbre située juste en dessous, entraînant avec lui tout le reste de la colonne vertébrale. Dans la majorité des cas, il se situe au niveau des dernières vertèbres lombaire, en L4-L5 ou L5-S1. En fonction de l’importance du glissement, le spondylolisthésis est classé en 4 stades de gravité croissante, avec à l’extrême (stade 4) une spondyloptose correspondant à une chute de la vertèbre à l’intérieur du bassin. Il existe plusieurs types/causes de spondylolisthésis :
- Le spondylolisthésis dysplasique : il est congénital (malformation de naissance), par opposition au 3 autres types ci-dessous, qui sont acquis.
- Le spondylolisthésis par lyse isthmique, acquis dans l’enfance ou l’adolescence, mais souvent bien toléré jusqu’à l’âge adulte.
- Le spondylolisthésis dégénératif, secondaire aux lésions d’arthrose (vieillissement normal) de la colonne lombaire.
- Le spondylolisthésis traumatique
Symptômes
Le spondylolisthésis, quel qu’en soit son origine, peut être très bien toléré. Il peut néanmoins provoquer des douleurs qui résultent du glissement vertébral (on parle d’instabilité intervertébrale) et/ou de la compression des nerfs induite par ce glissement. Le patient peut alors souffrir de lombalgies (douleurs dans le bas du dos) et/ou de névralgies (douleurs dans les jambes par compression des nerfs sciatique ou crural). Dans une grande majorité des cas, ces symptômes s’aggravent progressivement pouvant aboutir à un handicap majeur.
Quand faut-il opérer ?
Lorsque les douleurs apparaissent, un bilan complémentaire est nécessaire. L’IRM apprécie l’état des disques intervertébraux et l’importance de la compression nerveuse. Des radiographies (appelées téléradiographie EOS) de l’ensemble de la colonne vertébrale permettent d’apprécier l’équilibre global de la colonne vertébrale.
Si la douleur est modérée et d’évolution récente, le traitement médical est indiqué dans un premier temps (antalgiques, anti-inflammatoires, infiltration, kinésithérapie). L’intervention chirurgicale est envisagée en cas de persistance des douleurs ou en présence de signes de gravité (faiblesse musculaire, troubles génitaux et sphinctériens).
Comment se déroule la chirurgie ?
Les objectifs de la chirurgie sont de soulager les douleurs (lombalgies et névralgies) et d’éviter l’aggravation du glissement vertébral.
La chirurgie consiste à décomprimer les nerfs et à lutter contre le glissement vertébral en réalisant une fusion (soudure) entre les vertèbres au moyen d’une arthrodèse (greffe osseuse) et d’une ostéosynthèse (implantation de matériel : vis, tiges et/ou cages). Différents montages d’arthrodèse et d’ostéosynthèse sont possibles en opérant soit par le dos (voie postérieure), soit par le ventre (voie antérieure).

Vous pouvez reprendre le travail 3 à 4 semaines après l’intervention sauf si votre profession demande beaucoup d’efforts physiques (dans ce cas, l’arrêt de travail sera plus prolongé).
Quels sont les risques ?
- L’infection du site opératoire, pouvant nécessiter une nouvelle chirurgie et des antibiotiques pendant plusieurs semaines.
- L’hématome postopératoire, pouvant nécessiter une nouvelle chirurgie s’il comprime les nerfs.
- La perte de la sensibilité ou des difficultés à bouger une partie de la jambe si le nerf est abimé.
- Une brèche de dure-mère, c’est-à-dire une déchirure de l’enveloppe qui contient les nerfs et le liquide céphalo-rachidien (LCR). Elle est fermée au cours de l’intervention mais une fuite de LCR peut survenir et nécessiter une nouvelle intervention.
- La malposition d’un implant (vis par exemple), qui peut nécessiter, en cas de toxicité sur un élément nerveux, une nouvelle chirurgie.
- Les risques propres à l’anesthésie générale, au positionnement sur la table d’opération, la phlébite ou l’embolie pulmonaire
-
Lorsqu’on opère par le ventre:
- il y a un risque d’endommager les nerfs qui s’occupent des organes sexuels. Cela peut provoquer une éjaculation rétrograde chez l’homme et une sécheresse vaginale chez la femme.
- la paroi abdominale peut mal se refermer et provoquer une éventration, nécessitant une reprise chirurgicale (complication exceptionnelle)
- très exceptionnellement, une lésion de gros vaisseaux sanguins passant en avant de la colonne vertébrale peut survenir, pouvant entrainer une hémorragie massive voire mortelle.
La moelle épinière est située dans la colonne vertébrale, au sein du canal vertébral.
Elle est entourée par plusieurs enveloppes qui la protègent : les méninges. La plus solide et la plus superficielle est la dure-mère.
Qu'est-ce qu’une tumeur intradurale ?

Les tumeurs intra-durales sont les tumeurs situées à l’intérieur de la dure-mère. Elles peuvent être en dehors de la moelle épinière, ce sont les tumeurs intradurales extramédullaires (Fig B), ou dans la moelle, ce sont les tumeurs intradurales intramédullaires (Fig A).
Elles ne sont pas de la même nature en fonction de leur localisation
- les tumeurs extramédullaires peuvent être des méningiomes, qui ont pour origine la méninge, ou des neurinomes, qui naissent d’un nerf qui part de la moelle.
- Les tumeurs intramédullaires sont plus rares et peuvent être des épendymomes ou des astrocytomes. D’autres tumeurs existent mais sont plus rares.
Symptômes
La chirurgie est le traitement le plus souvent proposé pour les tumeurs intradurales. Elle permet à la fois de décomprimer la moelle épinière et d’obtenir le diagnostic de certitude après analyse de la pièce opératoire. Selon la nature de la tumeur, un traitement complémentaire est parfois proposé après la chirurgie (radiothérapie/chimiothérapie).
Quel est le traitement ?
Lorsque les douleurs apparaissent, un bilan complémentaire est nécessaire. L’IRM apprécie l’état des disques intervertébraux et l’importance de la compression nerveuse. Des radiographies (appelées téléradiographie EOS) de l’ensemble de la colonne vertébrale permettent d’apprécier l’équilibre global de la colonne vertébrale.
Si la douleur est modérée et d’évolution récente, le traitement médical est indiqué dans un premier temps (antalgiques, anti-inflammatoires, infiltration, kinésithérapie). L’intervention chirurgicale est envisagée en cas de persistance des douleurs ou en présence de signes de gravité (faiblesse musculaire, troubles génitaux et sphinctériens).
Comment se déroule la chirurgie ?
La chirurgie se fait sous anesthésie générale.
Le chirurgien accède à la tumeur par voie postérieure (c’est-à-dire par la nuque ou le dos selon la localisation). Il réalise une d’une laminectomie cervicale, c’est-à-dire l’ablation de l’arc postérieur de la vertèbre, fermant le canal vertébral en arrière, pour accéder à la dure-mère qui est ouverte, permettant ainsi d’accéder à la tumeur et à la moelle épinière. Si la tumeur est extramédullaire, il n’y aura pas de geste sur la moelle épinière. Si la tumeur est développée au dépends d’un nerf, il peut arriver de le sectionner, en général sans conséquence pour le patient
Si la tumeur est située dans la moelle épinière (intramédullaire), le chirurgien doit créer un passage dans la moelle épinière, ce qui peut avoir des conséquences neurologiques. Pour minimiser ce risque, un système de monitorage électrophysiologique est utilisé durant la chirurgie. Cette méthode a pour but de mesurer l’activité électrique des voies nerveuses de la sensibilité et de la motricité, à l’aide d’électrodes placées sur la peau. Le principe est fondé sur l'enregistrement de l'activité électrique du système nerveux en utilisant la moyenne des réponses obtenues par une stimulation ciblée et répétée, spécifique de chaque fonction étudiée. Les réponses s'appellent les « potentiels évoqués ».
Quels sont les risques ?
- L’infection du site opératoire ou du LCR, pouvant nécessiter une nouvelle chirurgie et des antibiotiques pendant plusieurs semaines.
- L’hématome postopératoire, pouvant nécessiter une nouvelle chirurgie.
- La perte de la sensibilité ou des difficultés à bouger un ou plusieurs membres si un nerf ou la moelle est touchée.
- Une méningocèle, c’est-à-dire une fuite de liquide cérébro-spinal (LCS) à travers une zone de déhiscence de la duremère (enveloppe qui contient la moelle épinière). Elle est fermée en fin d’intervention mais une fuite de LCR peut survenir pouvant nécessiter une nouvelle intervention.
- La malposition d’un implant (vis par exemple), qui peut nécessiter, en cas de toxicité sur un élément nerveux, une nouvelle chirurgie.
- Les risques propres à l’anesthésie générale, au positionnement sur la table d’opération, la phlébite ou l’embolie pulmonaire